Nature et authenticité
Un territoire de bocage et de forêts
C’est au cours du 20ème siècle que les petites unités agricoles traditionnelles, mêlant polyculture et élevage, ont peu à peu laissé la place à l'élevage bovin allaitant, avec augmentation des surfaces des exploitations et disparition progressive de la plupart des cultures au profit des prairies dans les vallons, et des forêts sur les hauteurs. Le bocage, quadrillage inégal de haies vives et de murets de pierres sèches garde le souvenir de la structure ancienne de l'économie rurale, et des vignes disparues. Les vaches blanches charolaises émaillent ce paysage, côtoyant de plus en plus des races plus rustiques, Limousines, Salers et Aubracs.
La forêt aussi s'est transformée dans le courant du siècle dernier, augmentant son emprise et s'enrésinant en vastes taches sombres parmi les feuillus ; la structure foncière, très morcelée, permet de conserver une bonne diversité de peuplements laissant éclater une profusion de couleurs en automne.
Communes
Arboretum Domanial de Pézanin
Communes
Signal de la Mère Boitier
Le Mont Saint-Cyr
La faune et la flore
Le territoire est riche par la diversité de sa faune et de sa flore et par les espèces rares protégées au titre de « Natura 2000 » : crapauds sonneurs à ventre jaune, écrevisses à pattes blanches (preuves de la qualité des eaux des rivières), chauves-souris… Les ornithologues peuvent observer les oiseaux migrateurs au col de la Croix d’Auterre, couloir naturel de passage. A la fin de chaque hiver, au sommet de la montagne de Saint-Cyr, les nivéoles de printemps réapparaissent dans les sous-bois. Cette amaryllidacée abondante en ces lieux est une espèce protégée.
L'habitat et l'architecture
Les sous-sols variés, calcaires gris ou dorés, grès roses ou orangés, granits clairs ou noirs, donnent sa diversité à l’architecture d’un habitat dispersé, guidé dans son installation par la présence de sources devenant puits. L’habitat rural consiste souvent en tènements pourvus chacun d’une maison d’habitation mitoyenne d’une dépendance et d’une voire deux dépendances détachées, le tout dessinant une cour à plusieurs ouvertures. En calcaire, le bâti d’allure plus gracieuse côté Cluny contraste avec celui en granit dessinant des maisons fortes côté charolais. Jamais le four à pain, souvent caché, n’est bien loin. Les toits, plats à l’est du territoire, hauts et inclinés à l’ouest, dessinent la ligne séparant autrefois les territoires aux parlers franco-provençal et d’oïl.
Parmi les églises, la variété est grande, entre celles anciennes dont il faut deviner dans les remaniements les parties romanes, et celles construites au XIXe siècle, de style néo-roman ou néo-gothique.
Sites et paysages
Le Mâconnais-Clunisois, avec ses maisons à tuiles rondes, prend un petit air méridional à partir de Tournus. Au sud des vallons et collines arrosés par la Grosne, se dresse le début des côtes calcaires avec les célèbres roches de Solutré et de Vergisson (classées avec le Mont Pouilly «Grand Site de France»). Elles offrent un panorama vertigineux sur les vignobles des Pouilly-Fuissé, Mâcon-Villages, Saint-Véran,…jusqu’aux monts et vignes du Beaujolais. Les villages, à l’architecture typée de pierres sèches et leurs maisons à galerie, s’étagent sur les pentes ou se groupent sur les hauteurs et dans les vallées. Le Charolais-Brionnais est le pays du bocage par excellence, où la richesse et la variété des sols ont induit des usages agricoles multiples, parmi lesquels l’élevage du boeuf charolais.
Tout le sud-ouest du département, agrémenté de haies vives, murs de pierres sèches, chemins creux, ruisseaux et petites rivières, forme un extraordinaire patchwork naturel dans lequel s’intègrent parfaitement châteaux et fermes fortifiées.